omment écrire un article sur les pinceaux de maquillage indispensables sans faire appel à l'un des meilleurs make-up artists au monde, j'ai nommé Tom Sapin, Senior Artist chez M.A.C Cosmetics France.
Tom a une vision du make-up que j’adore et un amour réel de son métier. Il signe pour moi les plus beaux teints du monde, et il a un immense amour du maquillage et de l’embellissement naturel, aussi bien de la plus grande star internationale avant un tapis rouge que de Madame tout le monde quand il lui donne un cours individuel ou un conseil personnalisé. Il est pour moi un véritable artiste, qui sait être inventif avec ses outils et détourner bon nombre de produits et chaque fois que j’ai la chance de le côtoyer, j’apprends énormément de lui.
Aujourd’hui, j’ai décidé d’interroger Tom Sapin sur ses 5 pinceaux préférés chez M.A.C Cosmetics, voici ses réponses d’expert du make-up (et des tips en bonus) !
Le pinceau à fond de teint 170
Tout le monde n’est pas encore convaincu de l’efficacité d’un pinceau pour le fond de teint. Certains aiment l’éponge, la main. Depuis que je suis passé au pinceau il y a des années, j’ai longtemps cherché celui qui compilait toutes les qualités. C’est chose faite avec le 170. Quelle que soit la formule du fond de teint utilisé, il fonctionne parfaitement. Sa fibre dense permet d’apporter de l’accroche aux fonds de teins liquides, et d’éviter les traces sur les fonds de teint plus crémeux et plus couvrants. Je l’utilise même avec les fonds de teint poudre, car il permet d’en prélever plus et d’avoir une meilleure couvrance.
Il s’utilise de deux manières, qui sont complémentaires :
- En étirant la matière, par de longs mouvements souples sur le visage, pour une couvrance légère.
- En tapotant à l’aide de sa forme boule et biseautés, sur les zones où il y a besoin d’apporter de la couvrance.
Le conseil en plus de Tom Sapin
Dans tous les cas, un bon pinceau fond de teint s’utilise en 3 gestes. D’abord prélever un peu de matière sur le dos de la main ou dans son boitier, ensuite, (et c’est l’étape la plus importante, que beaucoup de personnes négligent), répartir la matière sur son pinceau par de petits tapotements sur le dos de la main, et enfin appliquer sur le visage.
Le pinceau estompeur 221s
Impossible de réaliser un maquillage des yeux, du plus simple au plus travaillé, sans un bon pinceau estompeur. Vous connaissez très probablement déjà le 217 de chez MAC, probablement le pinceau estompeur le plus connu du marché.
J’aime parler plutôt de son petit frère, qui est moins connu, le 221. Sa forme fuselée, touffue mais précise, permet de marquer facilement le coin externe de l’œil par exemple, ou appliquer légèrement une seule couleur sur la paupière mobile.
Un pinceau estompeur peut servir à plusieurs choses, c’est donc vraiment un indispensable. On peut l’utiliser pour prélever une couleur, et tout simplement appliquer cette dernière. Dans ce cas, ma recommandation est de tapoter simplement le bout du pinceau dans la couleur, 2/3 fois, puis d’appliquer. Pas besoin de tourner le pinceau dans le fard, ce qui risque de le surcharger et de créer des chutes sur les joues. On peut ensuite fondre facilement la couleur là où on le souhaite.
Le conseil en plus de Tom Sapin
L’autre façon d’utiliser le pinceau estompeur 221 est de concevoir ce pinceau comme une petite gomme. On peut par exemple appliquer une, ou deux couleurs sur les paupières, à l’aide d’un pinceau plus plat, et n’utiliser l’estompeur 221 que pour les fondre, et les mélanger entre elles. Ce pinceau peut donc être utilisé sans produit, et simplement servir à améliorer le dégradé des couleurs déjà posées sur la peau.
Le pinceau précis 230s
Assez récent, ce pinceau est devenu très vite l’un de mes préférés, dont je me sers quasiment systématiquement dans tout maquillage. Il est très utile pour tout travail de précision près des cils, comme un liner fumé au crayon ou au fard, ou encore pour un simple ras de cils.
Ce que j’aime chez lui, c’est qu’il est à la fois très précis et fin, et également plus gros qu’un pinceau liner ce qui fait qu’il estompe très légèrement ce que l’on applique.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser en le voyant, il permet aussi, utilisé avec juste sa pointe, de faire un travail des plus précis sur la pointe de son liner par exemple.
La qualité de ses fibres est parfaite, ni trop souple (pour qu’il ne s’écrase pas), ni trop dure (pour un geste doux).
Le conseil en plus de Tom Sapin
Autre avantage de ce pinceau par rapport au classique pinceau biseauté par exemple, il peut s’utiliser dans les deux sens, en allers-retours, ce qui permet de fondre et appliquer la matière plus facilement.
Le pinceau plat 242s
Ce pinceau a l’air tout simple, basique, voire presque même presque ennuyeux. Et c’est pourtant le meilleur pinceau plat que je connaisse car il est très polyvalent.
A la base, il est fait pour appliquer du fard à paupières, ce qu’il fait d’ailleurs très bien. Mais sa taille parfaite et sa tranche précise le rendent idéal pour appliquer du rouge à lèvres ou encore comme pinceau anticernes précis.
Testez-le dans plusieurs utilisations, vous verrez qu’il fonctionne pour beaucoup de choses.
Le conseil en plus de Tom Sapin
Je m’en sers systématiquement pour créer la base d’un smoky, en commençant le long des cils supérieurs. Il place le fard avec intensité tout en commençant à l’estomper légèrement, ce que le pinceau estompeur finira ensuite de réaliser. Essayez de l’utiliser avec le plat (de façon classique), mais également par la tranche en mouvements de petits allers retour, pour estomper le ras des cils par exemple ou encore marquer le coin externe de l’œil.
Le pinceau blush 127s
Difficile d’arrêter son choix sur un pinceau à bliush, bronzer ou contouring. Longs, biseautés, touffus, l’offre est très diversifiée.
J’ai bien évidemment de nombreux pinceaux à poudre pour le teint, mais si il fallait en trouver un qui puisse convenir à plusieurs utilisations, c’est celui-ci. Il est suffisamment plat pour remplacer un pinceau contouring classique biseauté, et je dirai même plus, en mieux car sa forme arrondie permet d’éviter l’effet « barres » et de mieux estomper.
Il est de la taille parfaite pour le blush, mais je m’en sers également pour la poudre visage classique car justement il n’est pas trop gros. Il permet donc de poudrer le visage avec précision et non tout l’ensemble, ce qui retire le glow.
Le conseil en plus de Tom Sapin
Un des secrets d’un teint qui reste lumineux, c’est de poudrer localement. C’est plus facile de le faire avec un pinceau de taille moyenne comme le 127, plus précis. Chacun de ses côtés contient deux qualités de fibres différentes, ce qui le rend parfait pour des textures poudre, mais aussi les textures crème.
« Un grand merci à Tom Sapin pour son temps et son expertise, et aux équipes de M.A.C Cosmetics d’avoir rendu cette interview possible. »
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